Friday, April 22, 2011

Kata Tjuta et Uluru

8 Avril : la bande au complet plus Moune (ci-après collectivement nommés les Dalton) s'envolent de Sydney en direction d'Alice Springs. Pour les gens non familiers avec la géographie australienne, Alice Springs est vers le centre du pays, en bas du "Northern Territory", dans cette zone aride, terre rouge et ciel bleu profond, à 2770 km de Sydney par la route. Il y en a qui y vont en voiture...


Lorsque l'avion amorce sa descente, première surprise : ma parole, c'est tout vert ! On nous aurait menti ? Ma voisine m'explique que l'année passée a été particulièrement humide, avec 700mm d'eau à la place des 70mm habituels. La nature sait profiter rapidement de ces aubaines.
Nous ne ferons qu'un petit tour rapide dans la petite ville : un petit centre touristique, des Aborigènes qui vendent leurs créations dans la rue, plein de backpackers partout.

9 Avril : notre guide nous récupère à 6h, puis nous finissons la tournée pour collecter les autres voyageurs (nous serons un groupe de 24), et nous partons dans notre petit bus en direction du Sud, vers le parc national dans lequel nous passeront 3 jours. Pour les gens qui n'ont pas le sens de l'orientation comme moi, ce pays est très pratique. Il y a une route, la Stuart Highway, qui va du Nord (Darwin) au Sud (près d'Adelaide) et qui passe par Alice Springs. Voilà. Ah, si, il y a une intersection avec la route qui va vers le parc national : comme quoi, j'aurais encore une chance de me perdre !
La route est assez longue, mais nous faisons quelques étapes (dont une au centre de l'Australie ! des plages tout autour, un peu loin il est vrai...), et notre guide nous raconte plein d'anecdotes sur la construction de la route, le pays,... En plus des grands kangaroos rouges, l'Australie héberge la plus grande population mondiale de dromadaires sauvages. Ils en exportent aux Émirats Arabes et dans d'autres pays du golfe...


Notre guide est extrêmement insistante sur la question de l'eau, et la quantité que nous devons boire par jour (3 litres par jour comme base, et au moins 1 litre par heure supplémentaire en marchant). Il fait bien chaud, mais l'air est surtout particulièrement sec, et en effet on n'a pas l'impression de transpirer.
Après un arrêt à notre campement (le seul autorisé dans le parc), nous repartons vers Kata Tjuta pour une première ballade : il s'agit d'une formation rocheuse similaire à Uluru mais composée de 36 domes. De loin, l'aspect est lisse et chatoyant, mais de près on se rend compte de la complexité de l'environnement : points d'eau, végétation, coins et recoins,...
La journée avance, et nous voulons encore profiter du couché du soleil. Direction le point de vue officiel sur Uluru ! Nous ne sommes pas les seuls, et ils sont bien équipés : table, nappe, verre de champagne... 


Le ciel est un peu couvert, mais le couché du soleil sur Uluru est un très beau spectacle malgré tout. Mais il ne faut pas oublier de se retourner pour profiter de la vue sur Kata Juta. L'aspect vu de loin fait étonnement penser à Homer Simpson en train de faire la sieste :-)


Notre guide nous fait un cours de géologie à même le sable rouge, pour nous expliquer les méchanismes de formation de ces formations. Puis, retour au camp, pour un repas collectif et un peu de papotage. Mais il vaut mieux se coucher tôt, car le lendemain...

10 avril : debout 5h. Après le coucher, nous voulons également voir le lever du soleil sur Uluru ! Là aussi, sans surprise, nous ne sommes pas les seuls. 


La lumière change très rapidement (et là aussi, les nuages mangent une bonne partie du contraste que l'on aurait pu avoir, mais sans gâcher l'occasion pour autant). Après cette vue d'ensemble, nous nous lançons dans le tour d'Uluru à pied. Le chemin fait environ 10km, et permet de contempler les formes parfois fantasmagoriques sous toutes les coutures.


De grandes sections ne peuvent pas être photographiées car elles représentent encore des lieux sacrés des Aborigènes, qui sont les propriétaires officiels de toutes ces terres, et les louent au gouvernement qui se charge de l'exploitation touristique. Et bien entendu il y a toutes les zones que nous ne devinons même pas, cachées dans les replis de la structure rocheuse.
Après cette exploration libre, notre guide nous présente à une Aborigène et son interprète (japonaise) qui nous emmène voir quelques lieux de plus près et nous explique en bien plus de détails comment les gens chassaient, utilisaient les abris et partageaient les histoires en s'appuyant sur les illustrations peintes aux murs. Ces histoires sont essentielles dans la culture aborigène, et servent de moyen de transmission des informations essentielles.

Le soir nous nous installons dans un autre campement, plus proche de notre objectif du lendemain, mais vraiment isolé. Feu de camp, marshmallows grillés, chorale de dingos au loin et voûte étoilée au dessus de la tête, que demander de plus !

11 avril : debout 5h, une marche un peu plus escarpée nous attend dans Kings Canyon, et nous voulons profiter de la faire à la fraiche autant que possible. La ballade commence par 546 marches rocheuses (comptées par Mattéo) pour nous mener à la crête du canyon, puis nous suivons de tortueux chemins entre les roches et les précipices. Là encore, la végétation est très surprenante, alternant entre des zones terriblement arides et des jardins paradisiaques à l'abri des parois rocheuses. Nous apprenons les trucs de survie des eucalyptus du coin, qui savent se débarrasser de certaines de leurs branches quand les temps sont durs, et qui arrivent à se déplacer un peu.


Il semblerait que sur le chemin du retour vers Alice Springs, l'intégralité du bus (hormis le chauffeur) ait piqué du nez pour se remettre de ces journées bien remplies. Je ne peux pas confirmer, je n'ai rien vu après l'effort intense qui m'a permis de gagner le concours de Wee-a-Bix (1min10 pour en manger un sec, essayez, c'est pas facile !) Nous meublons la longue route avec quelques chansons (Home among the Gum Trees, et le formidable Come to Australia, à ne pas manquer !)
Comme l'ambiance du groupe a été très bonne, nous nous retrouvons le soir au restau tous ensemble pour un moment de détente autour d'une bonne bière (ou deux).

La suite de nos aventures (et plus de photos) à suivre dans peu de temps !